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Petit rorqual

Balaenoptera acutorostrata

STATUT AU CANADA (ATLANTIQUE) : NON EN PÉRIL
DISTRIBUTION ET ABONDANCE

Le petit rorqual (Balaenoptera acutorostrata) du Saint-Laurent est le plus petit membre de la famille des rorquals et il représente la population de baleine à fanon la plus grande. Dans le Nord de l’Atlantique, on estime son abondance à 180 000. (IWC 2010) En 2016, on retrouvait 6 158 petits rorquals dans la région de la Nouvelle-Écosse et du golfe du Saint-Laurent (Lawson&Gosselin, 2018). Le petit rorqual suit une migration saisonnière, allant dans les tropiques ou sous-tropiques en hiver, et dans les hautes latitudes en été (NAMMCO 2018).

 

ÉCOLOGIE ET PHYSIOLOGIE

Au niveau reproducteur, le petit rorqual atteint la maturité sexuelle à 6 ans pour les femelles et à 7 ans pour les mâles. La reproduction a lieu vers la fin de l’hiver et la gestation est de 10 mois. Les femelles peuvent mettre bas un veau par année, celui-ci ayant une longueur de 2.4 à 2.7m à la naissance. La lactation est d’une durée de 5 à 6 mois (Horwood, 1990).

 

Une des principales caractéristiques physiques du petit rorqual est ses fanons.  Cette structure anatomique permet de conserver la nourriture dans la bouche des rorquals lorsqu’ils expulsent l’eau, après avoir nagé la bouche ouverte vers des proies. Le petit rorqual a une alimentation variée, il fréquente les eaux du Saint-Laurent pour se nourrir d’euphausiid[1] [2] , du hareng, du capelan, du lançon, de la morue, de l’aiglefin et autres (NAMMCO 1998). C’est un prédateur important dans l’écosystème marin. Ils sont eux-mêmes des proies pour les humains et les orques, ces derniers étant rares dans le fleuve Saint-Laurent (Ford et al. 2005). 

 

Au Canada, depuis 1972, la pêche à la baleine est interdite par le gouvernement fédéral (Francis, 2006). La chasse ne représente donc pas un risque pour la conservation du petit rorqual dans la région de Sept-Îles. Dans les plus récentes évaluations l’Union internationale pour la conservation de la nature, le petit rorqual a été listé comme étant une des espèces les moins préoccupantes (IUCN Red List , 2018). Les plus grandes menaces pour ce cétacé sont l’enchevêtrement dans les engins de pêche ainsi que les blessures d’embarcation. (Garcia-Godos et al., 2013).  De plus, le changement climatique est une menace pour l’habitat du petit rorqual (Turner et al., 2006). L’augmentation des bruits des navires, les levés sismiques et les exercices d’entraînement pour la guerre sous-marine entraînent une perturbation acoustique considérée comme une menace potentielle pour cette espèce (Martin et al., 2015; Oswald et al., 2016).

Source? De ce que je connais ce n,est pas sa source principale

J'ai trouvé cette information sur le site de NAMMCO, voulez-vous que je fasse une énumération de ce qu'il mange sans mentionner que l'euphausiid est sa source principale ?

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COMPORTEMENT

Dans l’Atlantique du Nord, le petit rorqual est communément solitaire. C’est un mammifère curieux, il peut nager aux côtés des navires pendant plusieurs minutes, et même plusieurs heures (Würsig et al., 2018). 

 

Leurs habitudes migratoires montrent une ségrégation des mâles et des femelles. Les femelles arrivent plus tôt dans les régions du nord, et elles vont à de plus hautes latitudes que les mâles. (Laidre et al. 2009, Pampoulie et al. 2012)

Distribution_Petit-Rorqual-01.png
DISTRIBUTION (Braulik 2019)
Longueur_Icon.png
LONGUEUR
7,8 - 8,8 m​
Poids_Icon.png
POIDS MOYEN
9 tonnes
Longevite_Icon.png
LONGÉVITÉ MOYENNE
42 ans​
PROJET DE RECHERCHE DU CERSI

L'ensemble des causes de mortalité chez le petit rorqual n'est pas encore bien documenté, mais il est malheureusement souvent victime d'empêtrement dans les engins de pêches. À cet égard, nous tentons d'en apprendre davantage sur l'écologie sensorielle et la distribution du petit rorqual du St-Laurent fréquentant les eaux de la région de Sept-Îles.   

Références :

​

Audunsson, G.A., Nielsen, N.H., Víkingsson, G.A., Halldórsson, S.D., Gunnlaugsson, Th., Elvarsson, B., Kato, H. and Hansen, S.H. (2013). Age estimation of common minke whales (Balaenoptera acutorostrata) in Icelandic waters by aspartic acid racemisation and earplug readings of Antarctic minke whales (B. bonaerensis).

 

Ford, J.K.B., Ellis, G.M., Matkin, D.R., Balcomb, K.C., Briggs, D. and Morton, A.B. (2005). Killer whale attacks on minke whales: Prey capture and antipredator tactics. Marine Mammal Science, 21, 603-618. https://doi.org/10.1111/j.1748-7692.2005.tb01254.x

 

Francis, D. (2006). Chasse à la baleine. L’encyclopédie canadienne.

 

García-Godos, I., Waerebeek, K.V., Alfaro-Shigueto, J., and Mangel, J.C. (2013). Entanglements of large cetaceans in Peru: few records but high risk. Pac. Sci. 67(4), 523–532.

 

Horwood, J. (1990). Biology and Exploitation of the Minke Whale. CRC Press, Boca Raton, FL.

 

International Whaling Commission (IWC). (2010). Report of the Scientific Committee. Journal of Cetacean Research Management 11 (Suppl. 2).

 

International Union of Conservation of Nature (IUCN) red list. (2018). Common minke whale.

 

Laidre, K. L., Heagerty, P. J., Heide-Jørgensen, M. P., Witting, L. and Simon, M. (2009). Sexual segregation of common minke whales (Balaenoptera acutorostrata) in Greenland, and the influence of sea temperature on the sex ratio of catches. ICES Journal of Marine Science, 66, 2253–2266. https://doi.org/10.1093/icesjms/fsp191

 

Lawson, J. and Gosselin, J-F. (2018). Estimates of cetacean abundance from the 2016 NAISS aerial surveys of eastern Canadian waters, with a comparison to estimates from the 2007 TNASS.

 

Martin, S.W., Martin, C.R., Matsuyama, B.M., and Henderson, E.E. (2015). Minke whales (Balaenoptera acutorostrata) respond to navy training. J. Acoust. Soc. Am. 137(5), 2533–2541.

 

North Atlantic Marine Mammal Commission (NAMMCO). (1998). Report of the Working Group on the Role of Minke Whales, Harp Seals and Hooded Seals in North Atlantic Ecosystems.

 

North Atlantic Marine Mammal Commission (NAMMCO). (2018). Report of the Working Group on Abundance Estimates, Copenhagen, Denmark.

 

Turner, J., Lachlan-Cope, T.A., Colwell, S., Marshall, G.J., and Connolley, M. (2006). Significant warming of the Antarctic winter troposphere. Science 311(5769), 1914–1917.

 

Oswald, J.N., Norris, T.F., Yack, T.M., Ferguson, E.L., Kumar, A., Nissen, J., and Bell, J. (2016). Patterns of occurrence and marine mammal acoustic behavior in relation to navy sonar activity Off Jacksonville, Florida pp. 791–799. The Effects of Noise on Aquatic Life II. Springer, New York.

 

Würsig B., Thewissen J.G.M., Kovacs, K.M. (2018). Encyclopedia of Marine Mammals. Minke Whales : Balaenoptera acutorostrata and B. bonaerensis, 608-613.

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